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Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a animé ce mercredi 04 mai 2016, une réunion d'échanges sur la situation actuelle de la filière café au Burundià l’intention des intervenants dans la filière café. Cette réunion a été rehaussée par Son Excellence Monsieur le Deuxième Vice-Président de la République du Burundi.

« L’un des grands défis auxquels nous faisons face est l’absence de transparence dans la gestion de la filière » a indiqué Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage Dr Déo-Guide RUREMA dans son allocution. Il a interpelléles acteurs de la filière café à différents niveaux de travailler en parfaite collaboration et de savoir qu’ils ont des comptes à rendre que ce soit devant les producteurs ou devant le Gouvernement. Il leur a demandé donc de développer la culture de transparence, responsabilité et redevabilité dans leurs actions pour une meilleure traçabilité de leurs actions. Quant au non-paiement des producteurs qui ont vendu leur cerise au cours de la campagne 2015-2016, le Ministre a souligné qu’ils sont satisfaits de l’évolution du dossier après des réunions d’échanges qui ont été tenues autour de la question.Dans son discours de circonstance, Son Excellence Monsieur le Deuxième Vice-Président est revenu sur l’importance de la culture du café pour le pays. Il a fait savoir que le café reste une culture d’une importance capitale dans l’économie du Burundi. Avec près de 600.000 familles de caféiculteurs au niveau national, le café fournit jusqu’à 80% de recettes d’exportation (en devises). Il est pourvoyeur d’emploi dans les stations de lavage, dans les usines de déparchage et dans les activités de commercialisation, a indiqué S.E le deuxième Vice-Président. Il a continué en disant que c’est grâce à son importance que les grandes stratégies et les grands programmes que le Burundi a mis en place ces dernières années accordent une grande priorité à cette filière, notamment en ce qui concerne les actions de renouvellement du verger caféicole, et de l’appui à la production et aux organisations des producteurs, pour que le café burundais, garde sa bonne renommé en qualité. Malgré tout cela, des contraintes n’en manquent pas surtout en ce qui concerne le financement. La tendance baissière des cours mondiaux du café pendant la campagne 2015-2016 s’est avéré un facteur aggravant de paiement du prix non rémunérateur au producteur -inférieur au prix minimal, de non-paiement d’un certain nombre de producteurs, et de non remboursement de crédits contractés dans les Institutions financières par les SOGESTALs et la SODECO Buterere. A la fin de l’Exercice 2015-2016, le déficit se chiffrait à Un Milliard Sept Cent Millions de Francs Burundais. S.E le deuxième Vice-Président a demandé de mener des réflexions pour que le déficit budgétaire enregistré au cours de la campagne 2015-2016 ne soit pas réédité pendant cette campagne 2016-2017, et dans le futur. Pour ce,une réunion de tous les intervenants dans la filière café a été fixé pour lundi 09 mai 2016.

A titre de rappel, dans ses efforts de recherche de solution pour une meilleure réorganisation de cette filière, le Gouvernement du Burundi, via son Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, a mis en place «la politique et stratégie de développement de la filière café au Burundi», en septembre 2014.